Investissements directs à l'étranger,
Investissements directs à l'étranger, délocalisations et emploi

Texte à trous

Remplissez les mots manquants (en étant vigilants sur l'orthographe !)



Après avoir expliqué la logique des Firmes Transnationales en matière d'investissements directs à l'étranger (IDE),
vous en montrerez les effets sur les différents pays,




L’actualité braque régulièrement ses projecteurs sur les fermetures d’entreprises. Celles-ci se traduisent par des drames sociaux pour les salariés, leurs familles et les bassins d’emplois concernés. Dans un certain nombre de cas, il s’agit de délocalisations, dans d’autres cas de restructurations. Ces décisions sont le plus souvent des décisions de firmes transnationales (FTN) dont les stratégies de développement conduisent à répartir leur production à l’échelle mondiale. Elles réalisent ainsi des investissements directs à l’étranger (IDE) en segmentant leurs activités productives et en les localisant en fonction des avantages des différents Etats.

On peut donc s’interroger sur cette logique d’implantation d’IDE par les FTN. Et se poser la question des effets sur les conséquences que cela engendre pour les différents Etats de la planète.

Nous nous interrogerons donc dans une première partie sur les stratégies internationales des FTN en matière d’IDE, et dans une seconde partie nous tenterons de mesurer l’impact de ces stratégies sur les différents pays.



I- La logique des FTN en matière d’investissements directs à l’étranger



Depuis les années 1990, les stratégies des firmes transnationales se sont modifiées. Nous présenterons dans un premier temps les objectifs visés par les FTN, puis nous nous pencherons sur leurs choix de localisation en matière d’IDE.


A- Les objectifs des FTN


Les entreprises transnationales se définissent par le fait de produire des biens ou des services dans plusieurs pays ; ce qui les conduit à créer des ou des sociétés mixtes dans des pays étrangers, ou encore à acquérir ou à fusionner avec des sociétés étrangères (question 1). Ces flux d’investissements sont appelés investissements directs à l’étranger (IDE).

Cette transnationalisation des entreprises repose sur deux logiques :
- la première consiste à répartir la production sur plusieurs pays pour trouver les les plus intéressants (en profitant de spécialisations régionales), pour accéder à des ressources naturelles, ou pour accéder à une main d’œuvre (questions 3 et 5).
- La seconde consiste à disperser des sites de production identiques dans plusieurs pays pour réduire les de transport, ou pour contourner des , et pour investir dans de nouveaux marchés (question 3)



B- La décomposition internationale des processus productifs (DIPP) et les choix de localisation des IDE



Depuis les années 1990, on parle de décomposition internationale des processus productifs (DIPP) pour qualifier la stratégie des FTN. Cela consiste à segmenter les activités de production et à les répartir entre les différents pays de la planète. Ainsi, on distinguera, d’une part, les activités à valeur ajoutée, qui nécessitent une main d’œuvre nombreuse et qualifiée ainsi qu’une intensité capitalistique, et d’autre part, les activités à valeur ajoutée, nécessitant une main d’œuvre qualifiée et une intensité capitalistique.

Ainsi, les activités à valeur ajoutée seront davantage localisées dans les pays à bas , de façon à réduire les coûts de production de l’entreprise. On peut, à titre d’exemple, rappeler que le salaire horaire brut moyen en Inde est de 0,5 $ alors qu’il est de 26,1 $ au Japon (soit environ fois plus élevé qu’en Inde). La recherche de des entreprises les pousse donc à privilégier l’implantation d’IDE dans ces pays en développement où la main d’œuvre est peu chère. Notons néanmoins que si la main d’œuvre y est moins chère, elle y est aussi moins ; c’est la raison pour laquelle cela concerne les activités à valeur ajoutée.

Quant aux activités à valeur ajoutée, comme la Recherche & Développement, elles seront plutôt localisées dans des pays où l’on trouve une main d’œuvre très et un environnement économique propice, c’est-à-dire dans les pays du Nord.






Bien sûr, ces stratégies produisent des effets sur l’activité économique des Etats. Des entreprises ferment régulièrement des sites de production dans certains pays pour les rouvrir dans d’autres pays où la main d’œuvre est moins chère (ce que l’on appelle des ). Nous allons maintenant tenter de caractériser l’impact des stratégies des FTN sur les Etats.




II- L’impact des stratégies des entreprises transnationales sur les Etats

Nous montrerons d’abord que les Etats deviennent dépendants des stratégies des FTN dans leurs choix de politiques économiques, puis nous nous pencherons sur les effets économiques et sociaux pour les différentes nations.



A- Les stratégies des Etats



Les stratégies des FTN en matière d’IDE conduisent à mettre les Etats en concurrence.

Les Etats sont tout d’abord incités à développer leur -prix, c’est-à-dire à permettre aux entreprises de diminuer leurs coûts de production. Ceci passe par une compression des coûts salariaux et une diminution des coûts liés à la protection sociale. Ils peuvent également, comme le montre l’exemple irlandais, offrir une fiscalité attractive ; l’Irlande attire les IDE en offrant le taux d’imposition des bénéfices le plus faible d’Europe (% contre 34% en France) (question 10). Cette concurrence entre Etats pousse donc à un recul du poids de l’Etat dans l’économie et à une stagnation des salaires.

Les Etats peuvent aussi développer leur hors-prix en investissant dans la recherche et l’éducation, ou en finançant des infrastructures de grande qualité. Ainsi, ils permettent aux FTN d’avoir accès à une main d’œuvre et à un environnement économique favorable.



B- L’impact économique et social sur les différentes nations



L’implantation d’IDE dans les PED s’est révélée positive pour les pays émergents. En effet, ils permettent à ces pays de développer des activités créatrices de richesses. L’exemple des pays d’Asie du Sud-Est montre que l’implantation des FTN leur a permis de monter progressivement en gamme et de développer des productions à plus forte valeur ajoutée. Ce qui s’est accompagné par une élévation du niveau de leurs populations. On constate un processus similaire pour certains pays d’Europe centrale (Slovénie, Hongrie, République tchèque) (question 11)

Pour ce qui est des pays développés, la logique de délocalisations d’activités peut conduire à un constat plus sombre. On constate néanmoins que l’impact des délocalisations sur les pays développés doit être nuancé.
Par exemple, les délocalisations d’Allemagne vers les pays d’Europe centrale (où la main d’œuvre est moins chère) a conduit à la destruction de 90 000 emplois entre 1991 et 2001, soit… % de l’emploi total.
Quant à la France, seuls % des IDE sortants concernent des délocalisations. Seuls 10% des emplois détruits sont le fait des délocalisations. (question 13).
Reste que les emplois détruits sont souvent des emplois non qualifiés, ce qui renforce la dualisation du marche du travail entre travailleurs qualifiés et travailleurs non qualifiés.






L’évolution des stratégies des FTN produit donc des transformations dans la répartition des activités productives entre les différentes nations et au sein de chaque nation. Ceci met les Etats en et influence leurs choix de politiques économiques. Quant aux , si elles sont révélatrices des stratégies des FTN, il convient d’en nuancer les effets sur l’emploi des pays développés.

On peut néanmoins se demander comment les FTN vont adapter leurs stratégies dans le contexte de la crise économique que nous traversons. On peut aussi s’interroger sur le rôle des Etats dans les années à venir, notamment en matière de régulation de la mondialisation.